Le travail fait partie intégrante de nos vies, puisque c’est statistiquement ce qui nous prend le plus de temps et d’énergie. Pour la plupart des personnes ayant un emploi, les quelques journées particulièrement fatigantes n’impactent pas la santé physique ou mentale. Mais dans certains cas, on peut ressentir une véritable surcharge de travail et subir le syndrome d’épuisement professionnel qui peut mener tout droit au burn-out. Alors, comment reconnaître et réagir face à une telle situation ?
Qu’est-ce qu’une surcharge de travail ?
Comment quantifier une surcharge de travail ?
La surcharge de travail est un concept défini : il s’agit d’une situation dans laquelle la quantité de travail demandée à un salarié dépasse ses capacités. En d’autres termes, les tâches à effectuer sont trop grandes ou trop nombreuses vis-à-vis du temps imparti, et le salarié se retrouve débordé et ne sait comment gérer ce rythme effréné.
Quels sont les risques d’une surcharge de travail sur la santé ?
La surcharge de travail peut être la première étape d’une longue descente aux enfers professionnelle et psychologique. Les conséquences d’une telle situation peuvent être sérieuses. Elles peuvent notamment dégrader la santé mentale.
Surcharge de travail et harcèlement moral
Souvent, la surcharge de travail et le harcèlement moral vont de pair. En effet, le fait de demander une charge impossible à réaliser en temps et en heure à un salarié peut être un outil de harcèlement moral facile. D’ailleurs, la limite entre la direction et le harcèlement moral peut être fine, c’est pourquoi les employés peuvent avoir du mal à le détecter.
Le problème est que le harcèlement moral peut provoquer une détresse psychologique dans la mesure où il s’agit d’une véritable volonté de nuire. En effet, l’employé harcelé est une victime. Le harcèlement peut donc dégrader la santé des salariés et même provoquer des maladies mentales.
Surcharge de travail et burn-out
Le premier problème de santé mentale auquel on pense en cas de surcharge de travail, c’est évidemment le burn-out. C’est le nom anglais qui permet de conceptualiser le syndrome d’épuisement professionnel. Il s’agit du moment où l’investissement professionnel dépasse les capacités du salarié.
Le burn-out se caractérise par trois symptômes majeurs :
L’épuisement émotionnel et le sentiment d’être vidé de ses émotions
La dépersonnalisation : on devient de moins en moins sensibles à son environnement et on a une vision de plus en plus négative des autres et du travail
Enfin, on peut ressentir le sentiment de ne pas s’accomplir personnellement au travail. Il s’agit d’une perte de sens. On ne sait plus pourquoi on fait ce travail
Le burn-out doit être traité par un professionnel de la santé mentale puisqu’il peut avoir de grandes répercussions sur la vie du patient. Il peut mener à une dépression qui dépasse alors le simple cadre du professionnel, et peut s’étaler dans le temps.
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Comment reconnaître et prouver une surcharge de travail ?
La loi ne définit pas la surcharge de travail, dans la mesure où il s’agît d’une variable très dépendante d’une personne à l’autre. C’est donc généralement à l’employé d’évaluer la charge de travail qu’on lui donne. Cependant, on peut noter certains symptômes.
Les symptômes du syndrome d’épuisement professionnel (burn-out)
Lorsque l’on subit une surcharge de travail, on peut présenter les symptômes de ce qu’on nomme le syndrome d’épuisement professionnel. Il s’agit d’un syndrome causé par un stress professionnel chronique dans lequel le salarié ne parvient pas à faire face à toutes ses obligations et à sa charge de travail.
Les symptômes psychologiques
En premier lieu, on peut ressentir des émotions négatives et des symptômes psychologiques :
On se sent irrité, on subit des sautes d’humeurs, à tel point qu’on ne parvient plus à maîtriser ses émotions
On perd son sang-froid au travail
On a des troubles de la concentration, de l’attention et de la mémoire
On peut ressentir du stress avant d’arriver au travail et durant la journée
On peut ressentir l’envie de pleurer face à une situation au travail
L’isolement social est également un signe : on n’a plus suffisamment de force pour faire autre chose qu’aller au travail
On se sent moins motivés et on se désengage progressivement
On peut se mettre à douter de ses capacités et de sa place dans l’entreprise dans laquelle on est.
Il faut faire attention à ces premiers signes qui peuvent traduire une surcharge de travail (ou une autre maladie professionnelle), lorsqu’on ne parvient pas à se rendre compte qu’on a trop de travail demandé.
Les symptômes corporels
Les troubles de l’humeur et des émotions ne sont pas les seuls symptômes. En effet, le corps peut lui aussi somatiser le stress et le mal-être lié à la surcharge de travail :
On peut ressentir une fatigue chronique, même lorsqu’on dort suffisamment
On peut subir des troubles du sommeils causés par les stress
Le stress peut également causer des douleurs physiques au niveau du cou et du dos
Les éruptions cutanées peuvent témoigner d’un grand stress (poussées d’eczéma, de psoriasis, d’acné, de plaques…)
Il est donc important d’être à l’écoute de son corps. Lorsque l’on est dans le déni et que l’on ne se rend pas compte des abus au travail, le corps peut nous alerter.
Comment réagir face à une surcharge de travail ?
La surcharge de travail est un véritable problème qui peut avoir des répercussions sérieuses sur la santé. Bien que certaines personnes aient assimilé l’idée que travail = charge élevée, cela fait partie des conditions anormales de travail. Il est donc indispensable de réagir et de dénoncer cette situation, tant pour défendre ses droits que pour préserver sa santé mentale.
La surcharge de travail peut engendrer de nombreux problèmes tels qu’une incapacité à travaillerainsi que des problèmes de santé mentale ou physique. Il est donc difficile de gérer la surcharge de travail.
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